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7 juin 2014 6 07 /06 /juin /2014 01:53

                                Monstre
                 
   C'est  moi qui, des  coeurs, se  nourris  puis dévore
   Les ames saines des femmes reinnes sans remords.
   Je suis, pour  des  ruisseaux  de  sang,  large hiver
   Qui couvre le mont  Tima de cendre et de poussière.
   
   Je  suis ou  étais  vu martyre  sur la terre  glissante
   Seul face au monde  et contre  sa colère  puissante.
   Toutes les envies me fuient  en bataille  et redoutent
   La rapière de mes paroles qui découpent les doutes.
   
   Elle la belle créature faite, croit-elle la seule de toutes
   Moi la  bête  qu'elle  voit, cruelle aux fond et croûte,
   Comme un juge qui conclut pressé sur un temps futur
   Et condamne, en victime, quand il les abat, ces ures.
   
   C'est la même raison qui, un jour, chuchoter un amour
   Quand le monstre mettait ses grands mets au petit four:
   Respect, honneur, dignité et marge de noble confiance
   Mais au jeûne en dernier c'est à l'eau de vie qu'on pense
   
   Qui le monstre donc? Qui croit malines toutes créatures
   Où qui agit de bonne foi et de raison  par sa nature?
   Qui et qui de cette histoire, de deux lunes, a le droit,
   En cruelle arrogance, certes, de montrer l'autre du doigt?

 

                                 Monstre, Contrefaçon, J.M.

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