Monstre
C'est moi qui, des coeurs, se nourris puis dévore
Les ames saines des femmes reinnes sans remords.
Je suis, pour des ruisseaux de sang, large hiver
Qui couvre le mont Tima de cendre et de poussière.
Je suis ou étais vu martyre sur la terre glissante
Seul face au monde et contre sa colère puissante.
Toutes les envies me fuient en bataille et redoutent
La rapière de mes paroles qui découpent les doutes.
Elle la belle créature faite, croit-elle la seule de toutes
Moi la bête qu'elle voit, cruelle aux fond et croûte,
Comme un juge qui conclut pressé sur un temps futur
Et condamne, en victime, quand il les abat, ces ures.
C'est la même raison qui, un jour, chuchoter un amour
Quand le monstre mettait ses grands mets au petit four:
Respect, honneur, dignité et marge de noble confiance
Mais au jeûne en dernier c'est à l'eau de vie qu'on pense
Qui le monstre donc? Qui croit malines toutes créatures
Où qui agit de bonne foi et de raison par sa nature?
Qui et qui de cette histoire, de deux lunes, a le droit,
En cruelle arrogance, certes, de montrer l'autre du doigt?
Monstre, Contrefaçon, J.M.